UN DRAME À MORCOURT
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LA VICTIME TUÉE, PREND LA FUITE ET EST RETUÉE
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De notre correspondant :
Une aventure vraiment comique est arrivée il y quelques jours dans notre commune. C'est le cas où jamais de répéter qu'il est des morts qu'il faut qu'on tue.
Un honorable cultivateur qui possédait un porc bien gras jugea qu'il était temps de le faire passer de vie à trépas. Comme d'habitude, la bête fut assommée par un bras vigoureux, saignée selon les règles de l'art et chargée sur une brouette pour être transportée au grillage qui se trouve au dehors du village. Tout en poussant le véhicule, notre homme contemplait avec une joie intérieure le magnifique animal avec lequel il allait faire de si bonnes choses ; quand, tout à coup, la bête qui n'était qu'étourdie, s'élança sur la route et prit le chemin de la ville. Par bonheur un brave pompier passait en ce moment ; nos deux gaillards se mirent à la poursuite de l'animal et parvinrent, non sans peine, à le rattraper du côté du Moulin-Brûlé. La bête récalcitrante fut ramenée à la ferme et tuée pour de bon.
*On en rira cruellement et longtemps à Morcourt.
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