vendredi 13 octobre 2017

Promenade dans les environs de Saint-Quentin (2)

En quittant Morcourt, on suit la route qui conduit à Remaucourt et à Essigny-le-Petit. C'est une route peu agréable. La plaine n'est guère accidentée, et l'on ne voit de verdure et d'ombrage, au mois d'avril, que dans la vallée de la Somme du côté de Remaucourt.

Du sommet de la route, à mi-chemin environ de Morcourt et d'Essigny, on aperçoit dans le lointain le village de Fontaine-Uterte, avec ses maisons et ses granges couvertes d'ardoises et de tuiles rouges dont l'effet au soleil est des plus poétiques.

La voiture avance et bientôt on voit le village et le clocher de l'église de Remaucourt, la maison de campagne de la famille Desjardins, de Saint-Quentin, son jardin et ses prés couverts d'arbres et de verdure.

On traverse le chemin de fer, et l'on voit se dérouler à sa gauche la vallée de la Somme dans laquelle se trouvent la rigole du canal, des arbres, et le commencement des terrains marécageux.

On entre dans Essigny dont les abords à votre gauche sont sillonnés de fossés quelquefois remplis d'eau, et entourés d'arbres et d'arbrisseaux sur lesquels les oiseaux du pays chantent et font leurs nids.

[Le clocher perdu]

On traverse la grande rue du village, on passe près de la pauvre et modeste église dont le clocher perdu depuis longtemps, dit-on, n'a pu encore être retrouvé, et l'on rencontre à sa gauche [?] la mairie, la salle d'école et la place publique. On voit bientôt à sa gauche de beaux jardins, et la vallée où coulent les eaux de la Somme, toujours bordée d'arbres et couverte de verdure.

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Essigny-le-Petit est un village intéressant. Il a, en certains endroits, un aspect très coquet. On y trouve, après Saint-Quentin, la première gare du chemin de fer du Nord. Il a, en outre, un passé historique d'une certaine importance.

[suit une partie historique sur Essigny-le-Petit]


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Y avait-il un clocher comme le suggère Charles Poëtte en écrivant "dont le clocher perdu depuis longtemps, dit-on, n'a pu encore être retrouvé".

L'ancienne église a sans doute été construite au XVIIème siècle comme pourrait en attester l'appareil de la sacristie et du chœur  de l'église en"rouges barres (*)" qui serait d'abord apparu sur les églises à cette époque. La nef est, elle, en moellons de pierre blanche, sans doute du calcaire.
Pourquoi la façade est-elle, pour la partie basse en calcaire et pour la partie haute en briques, de même les contreforts de chaque côté du porche ?

Dessin de Joachim Malézieux vers 1870
Pourquoi la limite entre calcaire et briques de la façade n'est ni symétrique, ni horizontale ?

Peut-être bien le signe d'un clocher qui aurait pu s'effondrer : tempête, séisme, incendie, action de la pluie et du gel sur le calcaire.... ?

(*) 1 rang de moellons de craie, 3 rangs de briques

A suivre

Source : Société académique de Saint-Quentin

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