L'administration proposait un canevas de questions auxquelles les "instits" ont répondu en fonction des circonstances locales.
Département
de l’Aisne
Arrondissement
de Saint-Quentin
Canton de Bohain
Commune
de Croix-Fonsomme
A.-
Territoire occupé par les armées allemandes
I.-
Généralités
a).-
A quelle date les Allemands ont-ils pris possession de votre village
?
b).-
La prise de possession s’est-elle effectuée à la
suite d’escarmouches, à la suite de combats sanglants,
ou sans coup férir ?
c).-
Quelle a été l’attitude de l’autorité
militaire à l’égard de la population pendant les
premiers jours ?
Dans
la suite de l’occupation ?
d).-
Pouvez-vous rapporter quelques propos authentiques tenus par des
officiers ou des soldats, et qui soient caractéristiques de
leur état d’esprit ou de l’opinion publique en
Allemagne à cette époque ?
e).-
Pouvez-vous citer quelques ordres ou prescriptions émanant de
l’autorité ennemie où se manifestait plus
spécialement son système de « guerre aux civils »
?
f).-
Si possible, prière de joindre quelque spécimens
d’affiches apposées par les soins ou sur l’ordre
de l’ennemi, ou quelque document authentique digne d’intérêt,
(ces documents seront exposés et renvoyés par la suite
à leurs possesseurs, s’ils les réclament).
II.-
Des rapports de l’Autorité ennemie avec la population
scolaire
a).-
Les établissements
d’instruction (écoles, etc.) ont-ils été
ouverts pendant toute la durée de l’occupation ? Ou
momentanément fermés, ou ont-ils été
fermés pendant toute la guerre ?
b).-
Quelles ont été les
prescriptions particulières édictées par les
Allemands à l’égard des
établissements
d’instruction ? (Prière de joindre, si possible, des
documents à l’appui)
Aucune
à ma connaissance.
c).-
Le commandant de place s’est-il
immiscé dans les services d’enseignement ?
Non.
d).-
des officiers délégués
ou inspecteurs allemands ont-ils émis la prétention de
contrôler
l’enseignement
? Ont-ils pénétré dans l’école ?
Ont-ils interrogé les élèves ? Pouvez-vous
citer, à cette occasion, des réponses d’élèves
méritant d’être mentionnées ?
Non.
e).-
Les élèves des
établissements (écoles, etc.) ont-ils été
contraints à quelques travaux manuels ?
Quelle
a été l’attitude des élèves dans
ces circonstances ?
f).-
Quelle a été, en
général, l’attitude des soldats à l’égard
des enfants ? Quelle a été l’attitude des enfants
en cette circonstance?
g).-
Le séjour des troupes
allemandes a-t-il influé en quelque mesure sur le parler local
? Quelques mots allemands, plus ou moins déformés, y
ont-ils pénétré, et paraissent-ils devoir
persister?
Source : BDIC La Guerre dans le ressort de l’Académie de Lille. 1914-1920
J. Delval, instituteur, a rédigé l'enquête pour Croix-Fonsomme.
Les voilà ! Eux qu'on croyait toujours en Belgique.
Les
Allemands firent leur première apparition dans notre village le 27 août
après-midi sous la forme d'un groupe de cyclistes précédés de
cavaliers, tous coiffés de casque à pointe. Arrivés devant la Mairie,
ils se prirent à rire bruyamment en voyant les affiches de la
mobilisation sur les murs. Et railleur, l'un d'eux jeta :
"Môssieu, où est donc l'armée française ?"
Une
petite bataille - Pas loin, l'armée française, mais nous n'en savions
rien, tandis qu'eux étaient bien renseignés car ils annonçaient pour le
lendemain une petite bataille de deux heures sur Guise. Il est vrai que
la bataille de deux heures se prolongeait en deux jours.
Les garde-voie - Plus tard seulement notre village a été occupé. Nous avons bien eu des garde-voie, venus pour surveiller la halte, les ponts, le canal, mais voilà, un après-midi, tous s'éclipsèrent pour rentrer chez eux, leur mission terminée, paraît-il.
Première occupation - Une trentaine d'hommes, un matin, vinrent occuper la halte de Croix-Fonsomme. Pendant un mois environ, des silhouettes grises se profilèrent dans l'étendue, cheminant lentement le long des voies. Ils n'en revenaient pas : les rails, les ponts, les sémaphores, tout était intact. Certainement un piège caché leur était tendu... A la fin, pourtant, les trains d'Allemagne roulèrent sans discontinuer, déversant au loin : renforts, ravitaillement, munitions, matériel.
Nouveau sujet d'étonnement - En déambulant dans les rues, ces premiers occupants rencontraient - trop souvent à leur convenance - des hommes bien bâtis, les joues fleuries des roses de la jeunesse et , méfiants, ils interrogeaient : "Vous, pas soldat ?"
Ce qu'ils avaient appris de nous avant de venir - Peu à peu, le flot grossit. D'abord dans nos maisons. Alors avec ceux qui, assis à notre foyer, connaissaient notre idiome, naturellement la conversation s'engagea. C'est ainsi que nous finîmes par apprendre qu'en Allemagne nous passions couramment pour des espèces de sauvages sans foi ni loi, toujours enclin à la révolte, que la France était une nation corrompue, perdue de vices, aveuglée par sa haine contre l'Allemagne, que nos gouvernants étaient de toutes petites gens, grands fauteurs de scandales, que tout le monde connaissait l'histoire de l'assassinat de Calmette par Madame Caillaux et s'en gaussait. A la fin, la colère divine avait armé leurs bras pour châtier nos crimes et les Allemands venaient peupler une terre sans habitants et régénérer nos mœurs dissolus.
Une autre nation à châtier aussi - La Belgique aussi était coupable. N'était-elle pas, elle-même en effet qui avait violé sa propre neutralité en concluant, avant la guerre, un traité secret avec la France.
Un juge, des officiers à la recherche de traces du prétendu traité vinrent un jour retourner de fond en comble les archives communales.
Nous sommes des dupes, nous apprennent-ils - Et les Anglais ? Eux étaient des malins. Ils ne nous seraient d'aucun secours, tout au contraire. Ils auraient une armée sans doute, mais qui ne passerait le détroit que pour s'emparer de Dunkerque et de Calais, au bon moment, quand nous nous trouverions tout à fait épuisés par la lutte.
Les garde-voie - Plus tard seulement notre village a été occupé. Nous avons bien eu des garde-voie, venus pour surveiller la halte, les ponts, le canal, mais voilà, un après-midi, tous s'éclipsèrent pour rentrer chez eux, leur mission terminée, paraît-il.
Première occupation - Une trentaine d'hommes, un matin, vinrent occuper la halte de Croix-Fonsomme. Pendant un mois environ, des silhouettes grises se profilèrent dans l'étendue, cheminant lentement le long des voies. Ils n'en revenaient pas : les rails, les ponts, les sémaphores, tout était intact. Certainement un piège caché leur était tendu... A la fin, pourtant, les trains d'Allemagne roulèrent sans discontinuer, déversant au loin : renforts, ravitaillement, munitions, matériel.
Nouveau sujet d'étonnement - En déambulant dans les rues, ces premiers occupants rencontraient - trop souvent à leur convenance - des hommes bien bâtis, les joues fleuries des roses de la jeunesse et , méfiants, ils interrogeaient : "Vous, pas soldat ?"
Ce qu'ils avaient appris de nous avant de venir - Peu à peu, le flot grossit. D'abord dans nos maisons. Alors avec ceux qui, assis à notre foyer, connaissaient notre idiome, naturellement la conversation s'engagea. C'est ainsi que nous finîmes par apprendre qu'en Allemagne nous passions couramment pour des espèces de sauvages sans foi ni loi, toujours enclin à la révolte, que la France était une nation corrompue, perdue de vices, aveuglée par sa haine contre l'Allemagne, que nos gouvernants étaient de toutes petites gens, grands fauteurs de scandales, que tout le monde connaissait l'histoire de l'assassinat de Calmette par Madame Caillaux et s'en gaussait. A la fin, la colère divine avait armé leurs bras pour châtier nos crimes et les Allemands venaient peupler une terre sans habitants et régénérer nos mœurs dissolus.
Une autre nation à châtier aussi - La Belgique aussi était coupable. N'était-elle pas, elle-même en effet qui avait violé sa propre neutralité en concluant, avant la guerre, un traité secret avec la France.
Un juge, des officiers à la recherche de traces du prétendu traité vinrent un jour retourner de fond en comble les archives communales.
Nous sommes des dupes, nous apprennent-ils - Et les Anglais ? Eux étaient des malins. Ils ne nous seraient d'aucun secours, tout au contraire. Ils auraient une armée sans doute, mais qui ne passerait le détroit que pour s'emparer de Dunkerque et de Calais, au bon moment, quand nous nous trouverions tout à fait épuisés par la lutte.
Quand cela finira-t-il ? La lutte se prolonge mais l’ennemi voudrait bien en finir. Un commandant ne suggère-t-il pas l'idée de se réunir à beaucoup de Français et de signer un papier pour demander la paix au gouvernement de Paris.
Au début de l'année 1917, un étudiant "soldat non guerrier mais travailleur" comme il se qualifie, me pose la question suivante " Pourquoi votre gouvernement a repoussé la main de notre empereur ?"
Enfin, plus tard, un commandant de notre village à qui l'idée vient d'être exprimée qu'il est profondément malheureux que deux grands peuples civilisés s'égorgent, on ne sait pourquoi, qu'au surplus, avec de la bonne volonté de part et d'autre, on pouvait régler à l'amiable la question d'Alsace-Lorraine, répond : " La France a repoussé la paix offerte par notre empereur. Maintenant, il est trop tard ; nous avons les mains libres du côté de la Russie. Nos troupes de l'est vont être retournées contre vous et tout notre matériel. Vous allez être accablés. Tant pis ! Vous l'aurez voulu... "
Rapports de la population avec l'ennemi -
L'école - L'école est restée ouverte sans instruction de la part de l'ennemi et presque sans interruption jusqu'au 24 décembre 1916. A cette époque, elle a été occupée ainsi que la mairie par des Pionniers.
Plus tard, s'est effectué la prise du bâtiment communal tout entier, ce qui a mis dans l'impossibilité de continuer le service scolaire, autrement qu'avec quelques élèves.
Les enfants, alors, ont vagabondé, sont allés mendier ; pain, viande, soupe, bière au moyen de quelques mots allemands qu'ils avaient appris et que je n'entends plus jamais prononcer. Les simples soldats ne les repoussaient pas, au contraire, ils leur demandaient ce qu'ils avaient de trop.
La population adulte - A la longue, une espèce de familiarité s'établit entre occupants et occupés. Là où les gens se faisaient accueillants, où l'on gardait le sourire, là surtout où quelque jeunesse aguichante épanouissait la grâce et la beauté de son printemps, l'ennemi se montrait bon enfant. Et la famille n'y perdait rien ; tabac, eau de vie pour le papa, bonbons pour les dames, farine et victuailles pour tous y affluaient, apportés en cachette. Des vaches - morceaux de taille - s'échouèrent quelquefois en certaines étables de gens préférés.
Pour avoir été trop loin - Enfin, toutes s'enhardirent, certaines, qu'à force, elles tombèrent sur pince-sans-rire qui les rappelèrent au sens de la réalité.
C'est ainsi qu'un officier à qui du chocolat était demandé répondait par une autre demande trop... spirituelle pour être rapportée.
Par ailleurs, c'est un cuisinier qui promet de chiper du sucre à son officier pour l'offrir et qui présente effectivement un paquet d'une poudre blanche mi-sucrée mi-salée.
Ainsi la population vivait en bonne intelligence avec l'ennemi, oubliant trop qu'il était l'ennemi. Malgré tout - c'est ma conviction - malgré la longueur de l'occupation, toute femme qui a voulu être respectée, l'a été.
La population n'avait qu'à bien se tenir - Que d'ordres, de défenses, de menaces ! Amendes, prison, peine de mort, cela revenait tous les jours. Et pour une peccadille, un rien, une correction était donnée.
C'est un enfant roué de coups de cravache pour une planche emportée, un jeune homme giflé pour quelques prunes ramassées, un vieillard renversé à coups de poing pour une observation, un propriétaire condamné pour avoir cueilli des cerises à son propre cerisier.
A nous d'être étonnés à notre tour - De tous jeunes hommes longtemps restent chez nous, loin du front. Que font-ils ? Ce sont des hussards, fils de famille, ayant avancé la forte somme moyennant quoi ils se reposent à l'arrière, l'esprit hanté par la vision d'épouvante qui, sur la Marne, les précipita dans la déroute.
En voici d'autres - Ce sont des Landsturm, pillards, voleurs, cambrioleurs, armés le plu souvent de la sonde pour fouiller tous les recoins des caves et des jardins en quête de quelque cachette à découvrir.
Leur digne chef - Leur capitaine, âme damnée de reître, grand braillard et viveur, craint de tous, a fait faire par les menuisiers de sa compagnie : un clapier roulant, un poulailler roulant et jusqu'à une porcherie roulante. Celui-là ne mourra pas de fin.
Que fait-il ? S'il manie une arme, c'est un fusil de chasse. S'il se promène à cheval, c'est pour humilier quelque "sale Français".
Il oblige, le même jour, un infirme amputé d'une jambe et un moribond qu'on est obligé de soutenir, à s'approcher de son cheval pour écouter, debout, tête nue, la leçon de politesse qu'il entend leur faire ; car il faut saluer les officiers en y mettant les formes ; il faut saluer les automobiles qui passent même quand elles sont vides : c'est l'ordre.
Il contraint une dame à ramasser dans la rue les ordures déposées par son cheval "pour faire propre", suivant son expression.
Au début de l'année 1917, un étudiant "soldat non guerrier mais travailleur" comme il se qualifie, me pose la question suivante " Pourquoi votre gouvernement a repoussé la main de notre empereur ?"
Enfin, plus tard, un commandant de notre village à qui l'idée vient d'être exprimée qu'il est profondément malheureux que deux grands peuples civilisés s'égorgent, on ne sait pourquoi, qu'au surplus, avec de la bonne volonté de part et d'autre, on pouvait régler à l'amiable la question d'Alsace-Lorraine, répond : " La France a repoussé la paix offerte par notre empereur. Maintenant, il est trop tard ; nous avons les mains libres du côté de la Russie. Nos troupes de l'est vont être retournées contre vous et tout notre matériel. Vous allez être accablés. Tant pis ! Vous l'aurez voulu... "
Rapports de la population avec l'ennemi -
L'école - L'école est restée ouverte sans instruction de la part de l'ennemi et presque sans interruption jusqu'au 24 décembre 1916. A cette époque, elle a été occupée ainsi que la mairie par des Pionniers.
Plus tard, s'est effectué la prise du bâtiment communal tout entier, ce qui a mis dans l'impossibilité de continuer le service scolaire, autrement qu'avec quelques élèves.
Les enfants, alors, ont vagabondé, sont allés mendier ; pain, viande, soupe, bière au moyen de quelques mots allemands qu'ils avaient appris et que je n'entends plus jamais prononcer. Les simples soldats ne les repoussaient pas, au contraire, ils leur demandaient ce qu'ils avaient de trop.
La population adulte - A la longue, une espèce de familiarité s'établit entre occupants et occupés. Là où les gens se faisaient accueillants, où l'on gardait le sourire, là surtout où quelque jeunesse aguichante épanouissait la grâce et la beauté de son printemps, l'ennemi se montrait bon enfant. Et la famille n'y perdait rien ; tabac, eau de vie pour le papa, bonbons pour les dames, farine et victuailles pour tous y affluaient, apportés en cachette. Des vaches - morceaux de taille - s'échouèrent quelquefois en certaines étables de gens préférés.
Pour avoir été trop loin - Enfin, toutes s'enhardirent, certaines, qu'à force, elles tombèrent sur pince-sans-rire qui les rappelèrent au sens de la réalité.
C'est ainsi qu'un officier à qui du chocolat était demandé répondait par une autre demande trop... spirituelle pour être rapportée.
Par ailleurs, c'est un cuisinier qui promet de chiper du sucre à son officier pour l'offrir et qui présente effectivement un paquet d'une poudre blanche mi-sucrée mi-salée.
Ainsi la population vivait en bonne intelligence avec l'ennemi, oubliant trop qu'il était l'ennemi. Malgré tout - c'est ma conviction - malgré la longueur de l'occupation, toute femme qui a voulu être respectée, l'a été.
La population n'avait qu'à bien se tenir - Que d'ordres, de défenses, de menaces ! Amendes, prison, peine de mort, cela revenait tous les jours. Et pour une peccadille, un rien, une correction était donnée.
C'est un enfant roué de coups de cravache pour une planche emportée, un jeune homme giflé pour quelques prunes ramassées, un vieillard renversé à coups de poing pour une observation, un propriétaire condamné pour avoir cueilli des cerises à son propre cerisier.
A nous d'être étonnés à notre tour - De tous jeunes hommes longtemps restent chez nous, loin du front. Que font-ils ? Ce sont des hussards, fils de famille, ayant avancé la forte somme moyennant quoi ils se reposent à l'arrière, l'esprit hanté par la vision d'épouvante qui, sur la Marne, les précipita dans la déroute.
En voici d'autres - Ce sont des Landsturm, pillards, voleurs, cambrioleurs, armés le plu souvent de la sonde pour fouiller tous les recoins des caves et des jardins en quête de quelque cachette à découvrir.
Leur digne chef - Leur capitaine, âme damnée de reître, grand braillard et viveur, craint de tous, a fait faire par les menuisiers de sa compagnie : un clapier roulant, un poulailler roulant et jusqu'à une porcherie roulante. Celui-là ne mourra pas de fin.
Que fait-il ? S'il manie une arme, c'est un fusil de chasse. S'il se promène à cheval, c'est pour humilier quelque "sale Français".
Il oblige, le même jour, un infirme amputé d'une jambe et un moribond qu'on est obligé de soutenir, à s'approcher de son cheval pour écouter, debout, tête nue, la leçon de politesse qu'il entend leur faire ; car il faut saluer les officiers en y mettant les formes ; il faut saluer les automobiles qui passent même quand elles sont vides : c'est l'ordre.
Il contraint une dame à ramasser dans la rue les ordures déposées par son cheval "pour faire propre", suivant son expression.
Conclusion - Et maintenant que conclure ? Les Allemands sont-ils meilleurs ou pire que nous ?
Ils ont certes des qualités que nous n'avons pas et réciproquement.
Leur mentalité a-t-elle été viciée par les dirigeants ? Peut-être. Pris individuellement le soldat est-il le barbare que le monde a flétri ? Je crois plutôt que les vrais barbares sont les êtres d'orgueil qui lui ont insufflé leurs pensées de domination, les bêtes monstrueuses parées de forme humaine qui l'ont précipité dans l'enfer des égorgements stupides pour la réalisation de rêves insensés.
Croix-Fonsomme, le 30 mai 1920
L'instituteur,
J. Delval
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